Les causes
Depuis les années 80, la libéralisation des marchés financiers et la suppression des protections douanières ont permis la mise en concurrence des salariés du monde globalisé (pays développés / pays émergents).
Il en résulta une baisse des salaires en Europe et une augmentation de la rémunération des actionnaires et des « grands patrons ».
Durant cette période où règne la pensée unique, 0 contestation : chantage au chômage massif savamment entretenu, accusation de xénophobie et de populisme pour qui remet en cause cette construction libérale de l’Europe.
Cela entraîna mécaniquement une baisse de la consommation et une crise de la demande ou crise économique.
Pour pallier cette atonie de la demande, les libéraux favorisèrent, jusqu’à très récemment, les crédits en tous genres (à la consommation, revolving, à taux variable, risqués…) diminuant encore plus le pouvoir d’achat des ménages européens à moyen terme, rendant la crise économique encore plus grave car doublée d’une crise financière dont les « fameux » crédits sont à l’origine.
Depuis 1993, Jean-Pierre Chevènement avait pourtant mis en garde les citoyens des risques d’une construction libérale de l’Europe.
L’avenir
Pour retrouver le cercle vertueux d’une économie prospère et équitable la libéralisation des marchés financiers doit être remise en cause et un protectionnisme raisonné doit être envisagé par les Nations européennes.
La crise financière et économique devrait signer le retour des macro-économistes seuls à avoir annoncer l’effondrement général de l’économie globalisée. Depuis plus de 20 ans, ces économistes soucieux des grands équilibres économiques entre tous les acteurs de l’économie (administration publique, entreprises, salariés) ont été ringardisés par les micro-économistes aux courtes vues, aux profits immédiats, que leur a offert la finance mondiale.
Ces destructeurs de l’équilibre économique sont toujours aux commandes et feignent d’apporter des solutions à la crise. En fait, ce sont surtout les contribuables américains et européens qui apportent de l’argent frais à leur système défaillant mais dont les règles de fonctionnement n’ont pas évolué : mutualisation des pertes / privatisation des profits .
La politique doit reprendre la conduite du monde pour stopper cette dépression économique.
Interventionnisme concerté des Etats Nations, protectionnisme ciblé, contrôle de la finance pour bâtir une autre Europe.